Archives de catégorie : Comprendre

Fonctionnement du TDA/H et apport de la médication

Le zoom de l’appareil photo et le « zoom attentionnel » de l’humain

  • Observons le fonctionnement du zoom d’un appareil photo : Le même appareil peut permettre de regarder les choses de façon très nette de près, ou bien de voir les choses de loin et donc avec plus d’objets (ou de motifs) dans la photo, mais sensiblement moins de précision sur les détails.
  • De façon similaire, chaque être humain est muni d’une fonction de « Zoom attentionnel » :
    • Lorsque le zoom est au maximum, la personne est focalisée, et hyperconcentrée sur une tâche.
    • Lorsque la personne « dézoome », elle peut réaliser (se rendre compte) qu’une autre tâche est possible, et elle peut alors basculer sur cette seconde tâche, ou sur une troisième.
    • Puis elle peut « rezoomer » et se focaliser à nouveau sur une autre tâche, ou bien revenir à la première.
  • Il y a des personnes qui ont une facilité à se concentrer et à ne pas être distrait par des stimuli extérieurs, et d’autres personnes qui ont moins cette facilité. Cette capacité est donc située sur un « continuum ». On peut imaginer que pour chacun(e), le curseur se déplace sur ce continuum, comme lorsqu’on règle le zoom d’un appareil photo.
  • Pour simplifier, on peut imaginer que le diagnostic de TDA/H se situe à l’extrême de ce continuum : la personne a du mal à se concentrer, à se focaliser, et son attention passe trop facilement d’une tâche à l’autre, d’un sujet à l’autre. On constate d’ailleurs chez ces personnes une forme de capacité à être « multitâches ». Cette capacité est intéressante, mais parfois elle se fait au détriment d’une réalisation précise des tâches.
  • Il y a des personnes qui ont certains symptômes du TDA/H sans pour autant que l’on puisse leur attribuer la présence d’un « TDA/H », c’est-à-dire qu’il n’auront pas ce diagnostic car l’ensemble de leurs troubles sera considéré comme « insuffisant » par rapport à la norme.
    • Par exemple, une personne peut avoir des troubles de la concentration, mais ce ne sera pas suffisant pour pouvoir la diagnostiquer comme « TDA/H ».

Le verrou dopaminergique : une clé de compréhension du TDA

  • Selon le Dr Jean-Baptiste Alexanian, le TDA/H porte mal son nom, parce qu’il est circonstanciel : il dépend de circonstances, et notamment du « verrou dopaminergique ».
  • Lorsqu’il n’y a pas de plaisir, le verrou est fermé, et il y a alors une augmentation de l’impulsivité, et une augmentation de la distractivité.
  • A contrario, lorsque le verrou est ouvert, il y a beaucoup plus de capacités attentionnelles.
    • Pour que le verrou soit ouvert, il faut qu’il y ait :
      • du plaisir
      • pas de stress
  • Chaque individu souffre donc de ce trouble en fonction de son propre plaisir et ses propres envies, c’est-à-dire que là où il n’y a pas de plaisir, il y aura des troubles attentionnels.
    • Donc, par exemple : si on prend deux individus ayant un TDAH, et qu’on les place dans une même circonstance, il se peut qu’ils réagissent de façon très différente : celui qui aura peu de plaisir dans cette circonstance (verrou fermé) verra son trouble se manifester, tandis que pour l’autre qui aura du plaisir à être dans cette circonstance (verrou ouvert), le trouble ne se manifestera pas !!

Le méthylphénidate

  • Le méthylphénidate est le traitement recommandé dans le traitement du TDA/H. C’est un médicament de la famille des psychostimulants (comme les amphétamines).
  • Le méthylphénidate agit pendant quelques heures, puis son action disparaît rapidement.
  • Son action se situe sur les niveaux de dopamine notamment dans le striatum : il permet de conserver un niveau de dopamine plus important entre les neurones, ce qui facilite le passage de l’information.
  • Si on reprend la métaphore du verrou dopaminergique, le méthylphénidate permet de « balancer » les niveaux de dopamine, et il permet d’ouvrir le verrou.
  • Cela va permettre à la personne d’anticiper une récompense et un plaisir plus important que ce qu’elle aurait eu sans traitement : sans le traitement, la personne n’aurait pas eu envie, et ça n’aurait pas été pour elle.
  • La personne va pouvoir faire plus de choses, y compris des choses qui ne l’intéressent pas, parce que son cerveau va mieux contrebalancer.
  • Par exemple : à l’école, il y a une partie importante d’enfants avec un TDAH qui ne trouvent pas de plaisir à apprendre certaines choses, parce que ça ne les stimule pas assez, ou parce que ce n’est pas expliqué de la manière dont ils aimeraient que ce soit, ce qui fait qu’il n’y a pas de « génération de plaisir » : dans ces situations, le verrou dopaminergique est fermé ; ils sont distraits, impulsifs, ils n’arrivent pas à se concentrer.
  • Le traitement leur permet d’être plus attentifs, un peu moins distractibles, un peu moins impulsifs, donc un peu plus concentrés, et cela leur permet de favoriser les apprentissages, mais aussi le contrôle émotionnel.
  • Autrement dit : Chez les personnes ayant un TDA/H , un problème est qu’en l’absence de plaisir, ou sous stress, le verrou dopaminergique est fermé, et la personne est moins capable que les autres d’anticiper quelque chose de positif de ce qu’elle va faire. Le seuil de plaisir n’est pas atteint.

Avec le traitement, il y a un rééquilibrage de la balance entre contrainte et plaisir, et cela permet alors de faire des choses qui sont parfois très importantes, comme par exemple la scolarité.

Conclusion sur l’apport de la médication dans le TDA/H

  • Le traitement au méthylphénidate est EFFICACE, parce qu’il ouvre le verrou dopaminergique et qu’il améliore le fonctionnement des fonctions exécutives : Cela permet à la personne d’être plus « centrée » et donc d’obtenir un gain de focalisation, de concentration, et un moindre « éparpillement » dans ce qu’elle fait. De plus, les idées négatives sont mieux contrôlées par le cerveau, qui « trie » mieux les idées, cela permet une meilleure protection contre l’anxiété, la déprime (voire même la dysthymie qui est une forme de dépression chronique) très présente chez les personnes ayant un TDA/H.
  • La psychothérapie peut se greffer par-dessus la médication, de manière à permettre la mise en place de stratégies, et pouvoir ainsi augmenter la capacité de la personne à réussir ses actions.
  • Pour rappel, les psychostimulants :
    • comprennent les produits à base de méthylphénidate (Ritalin, Biphentin, Concerta)
    • et les produits dérivés des amphétamines (Adderall, Vyvanse)
  • Les psychostimulants ont démontré leur efficacité, qui dure quelques heures.
  • Cependant, certaines personnes ne répondent pas beaucoup aux psychostimulants. Ces personnes peuvent se voir prescrire des non-stimulants : un antidépresseur (Strattera), un antihypertenseur (Intuniv) ou un antipsychotique.
  • Enfin, il est possible d’adopter un double traitement, un composé de stimulants et de non-stimulants. Cela peut être très efficace.

Dernière Mise à jour : 13 décembre 2020

Confidentialité et protection psychologique de l’enfant

Le psychologue qui reçoit un enfant a le devoir de garder la confidentialité de ce que l’enfant lui a dit, de manière à permettre une certaine protection psychologique de l’enfant face aux adultes. C’est ce qu’on appelle le secret professionnel.

Le secret professionnel contribue à instaurer dans le temps, la confiance des parents, des enfants et des adolescents envers le professionnel et à favoriser ainsi les conditions d’une concertation.

Si le psychologue estime nécessaire de communiquer aux parents des informations que lui a communiqué l’enfant, il devra d’abord demander son accord à l’enfant.

Par ailleurs, dans le cadre de la loi sur le partage d’information entre professionnels, il peut échanger des informations avec d’autres professionnels compétents, cela dans l’intérêt de l’enfant. Ce partage d’informations doit s’effectuer dans des conditions strictes. La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance aménage le secret professionnel pour
permettre à ces professionnels d’échanger entre eux les informations nécessaires à l’évaluation
d’une situation, et à la mise en œuvre des actions de protection

La Cellule de Recueil des Informations préoccupantes.

Dans les circonstances particulières où les faits communiqués par l’enfant sont perçus par le psychologue comme étant de l’ordre d’une forme de maltraitance psychologique ou physique, ou lorsque des abus sont constatés, le psychologue peut émettre par écrit une information préoccupante à la C.R.I.P. (Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes).
Cette procédure est correspond au signalement de la situation à un cellule chargée dans un premier temps de conseiller le professionnel pour lui permettre de prendre les mesures qui s’imposent en matière de protection de l’enfant.

Les cellules de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP) recueillent et centralisent toutes les transmissions de situations d’enfant en danger ou en risque de l’être. Elles conseillent les professionnels et les particuliers qui se questionnent autour d’une situation d’un enfant.

Dans chaque cellule, une équipe pluridisciplinaire évalue la situation et décide des orientations (administratives ou judiciaires) les plus appropriées. En cas de danger, la cellule peut transmettre les informations sur un enfant directement au Parquet.

Quelle stratégie adopter pour sortir de l’épuisement au travail (burnout) ?

Quelle(s) stratégie(s) adopter pour survivre au burnout ?

Cet article fait suite à l’article d’introduction à la question du burnout.

De nombreuses recherches ont été faites qui ont permis de définir des stratégies et techniques à mettre en oeuvre pour faire face à une situation d’épuisement au travail (burnout).

L’objectif étant de retrouver petit-à-petit une énergie de vie et un abord positif du travail. Cela peut prendre du temps, mais il y a des moyens permettant de faire face.

Dans toutes les situations de surcharge et d’épuisement, la personne qui souffre a déployé des efforts pour gérer les exigences auxquelles elle est confrontée. Cet effort est ce qu’on appelle le coping.

Le coping est défini comme l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux déployés par l’individu pour gérer des exigences spécifiques qui sont évaluées par la personne comme trop importantes par rapport à ses ressources.

Mais lorsque l’épuisement survient, c’est justement que le coping n’est pas suffisant, pas suffisamment efficace, et dans ce cas, la rencontre avec un professionnel de la santé mentale va être une étape importante dans le chemin pour s’en sortir. Comme dit le dicton : « personne n’est parfait », et en situation de fragilité, il est très important d’accepter de demander de l’aide à des tiers, et de ne pas rester seul dans son coin.

Avec l’aide du psychothérapeute, il sera possible de mettre en place un travail à différents niveaux : un travail cognitif sur les pensées négatives, de façon à lutter contre ces idées noires, mais aussi tout un ensemble de « stratégies de coping » de différentes natures, permettant de réduire le stress et de retrouver progressivement énergie et équilibre émotionnel.

Cette rencontre s’étale sur plusieurs séances, de manière à permettre à la personne d’approfondir sa réflexion et d’ajuster progressivement et petit-à-petit les moyens qu’elle met en place.

Les stratégies de coping

Les stratégies de coping correspondent aux diverses façons par lesquelles la personne ajuste ses comportements, idées et émotions pour faire face à la situation dans laquelle elle se trouve.

On distingue trois types de stratégies de coping :

  1. stratégies centrées sur le problème
  2. stratégies centrées sur les émotions
  3. stratégies centrées sur le soutien social

Le coping centré sur le problème

Dans le coping centré sur le problème, il sera possible de redéfinir l’organisation personnelle et modifier les conditions de travail, à condition toutefois que la situation soit contrôlable :

  • réduire les exigences de la situation : par exemple ; revoir les objectifs, réduire le nombre de rendez-vous, déléguer une partie du travail,  réduire le nombre d’heures travaillées.
  • augmenter les ressources : par exemple, obtenir un soutien humain supplémentaire pour faire baisser la quantité de travail. (c’est-à-dire en se faisant aider ponctuellement par un collègue ou par un intervenant extérieur, ou à plus long terme en demandant l’embauche d’un(e) assistant(e)…).

De façon comportementale, il est possible pour la personne de travailler conjointement avec le psychologue, afin de définir des tâches permettant de rééquilibrer les différents aspects de la vie, chacun étant en lien avec un contexte particulier de la vie de la personne :

  • En identifiant les mauvaises stratégies, qui sont dysfonctionnelles, par exemple les stratégies d’évitement, qui ne permettent pas de faire évoluer la situation, voire qui la dégradent. Par exemple, la consommation de substances psychoactives (café, sodas excitants, alcool, médicaments, voire drogues). Une mauvaise stratégie est aussi de penser que l’on peut y arriver seul…
  • En utilisant des stratégies centrées sur le bien-être : se créer de l’espace pour souffler/se reposer, par exemple ; faire un break de quelque temps, aménager des pauses plus régulièrement, ne plus prendre ses repas de façon expéditive..
  • En mettant en place des techniques variées permettant d’améliorer l’hygiène de vie : par exemple, pratiquer un sport qui permet de ressentir son corps et de retrouver du plaisir, pratiquer la relaxation et/ou faire de la gymnastique, améliorer son alimentation et essayer de renouer avec un sommeil réparateur.
  • En ouvrant ou en développant un espace de créativité permettant de redonner goût à la vie et retrouver du plaisir, par exemple la (re)découverte d’un art, le théâtre, les activités manuelles telles que le jardinage.

Le coping centré sur les émotions

Dans le coping centré sur les émotions, il s’agit de modifier notre état interne, au travers de nos propres ressources, et de notre pensée.
Autrement dit : réguler nos tensions émotionnelles induites par la situation. Par exemple : « Je constate que je suis stressé : comment puis-je réduire mon état de tension, comment me calmer face à ce stress ?« . Il s’agit donc d’utiliser des ressources cognitives pour modifier nos représentations du problème, et reprendre une certaine distance, un certain contrôle sur les émotions, en révisant ses aspirations, ses priorités, ses valeurs :

  • Nourrir des exigences et des attentes réalistes. Un exemple ; le lâcher-prise : « je vais accepter qu’il y ait des imperfections dans mon travail, au lieu de vouloir le faire à tout prix de façon parfaite, parce que finalement cela me bloque et me stresse« .
  • Relativiser l’importance d’un problème, dédramatiser ses conséquences.
  • Choisir ses batailles et cesser de vouloir modifier une situation sur laquelle on n’a pas de pouvoir.

Le coping centré sur le lien social

Dans le coping centré sur le soutien social, il s’agit d’obtenir la sympathie et l’aide d’autrui, et de renouer avec des espaces de parole : par exemple ; se rapprocher de certains collègues, renouer avec la socialisation auprès d’amis ou de pairs, partager des activités de loisirs avec d’autres, participer à un groupe de parole.

Dans l’ensemble, la mise en place des stratégies de coping s’apprend. La personne qui souffre de burnout sera donc largement bénéficiaire si elle accepte d’être suivie par un professionnel qui lui permettra d’effectuer cet apprentissage. Penser que l’on peut mettre soi-même en place certains de ces rééquilibrages et que de cette manière on y arrivera seul n’est une stratégie solide. Il est donc absolument nécessaire de se faire aider, de veiller à s’appuyer sur les autres (personnes-ressources), et mettre de côté l’idée qu’on y arrivera tout seul.

 

Rédaction : Tanguy Bodin-Hullin, psychologue clinicien. (Tous droits réservés).
Dernière mise à jour de l’article : fin juillet 2017.

 

Lien et références :

Evaluation clinique du burnout et des stratégies de coping :

Les différents professionnels du psychisme

Professionnels de santé mentale : quel « psy » choisir ?

Le vocable « psy » est un peu trompeur. Il y a en effet beaucoup de noms qu’on entend et qui s’appliquent aux professionnels en lien avec la santé mentale : psychothérapeute, psychiatre, psychologue, psychanalyste. Cela induit parfois une certaine confusion, parce qu’en fait, tout le monde n’a pas la même formation ni les mêmes compétences, et il est utile de s’informer avant d’aller consulter quelqu’un.

Le médecin psychiatre

Parmi les professionnels de la santé mentale, le psychiatre est un médecin qui a effectué 10 ans d’études dont six années de médecine suivies de quatre années de spécialisation en santé mentale (psychiatrie). Il délivre des soins par une approche médicamenteuse et/ou psychothérapeutique, ce qui veut dire que dans certains cas les psychiatres s’y connaissent très peu en psychothérapie et n’ont pas cette démarche. Pour ceux qui délivrent des soins dans le cadre d’interventions psychothérapiques, ils peuvent utiliser diverses techniques. Par exemple : psychanalyse, thérapies de groupe, de couple, de famille, thérapies cognitivo-comportementales, méthodes de relaxation, etc. Parmi les professionnels de santé mentale, le psychiatre est le seul habilité à prescrire des médicaments, notamment des médicaments psychotropes. Il n’a toutefois pas du tout la même formation que les psychologues, qui ont une formation de sciences humaines.

Les psychologues

Les psychologues ne sont pas des médecins, mais ils sont eux aussi très reconnus car diplômés d’une Université de Sciences Humaines ou d’une école habilitée par l’Etat, (l’Ecole de Psychologues Praticiens par exemple). Ils peuvent avoir des spécialités différentes, selon leur formation :

  • le psychologue du travail  : souvent au sein de l’entreprise, il est spécialisé dans l’étude des comportements liés au monde professionnel. Il peut par exemple accompagner des personnes qui rencontrent des difficultés dans le cadre du monde professionnel ; conflits, fatigue, burnout / burn-out (épuisement émotionnel au travail). Il peut aussi accompagner les personnes dans leurs démarches de recherche d’emploi (la reconversion, la formation, etc.) et participer au travail de gestion des ressources humaines.
  • le psychologue scolaire : au sein d’une ou plusieurs écoles, il est spécialisé dans l’aide aux enfants qui rencontrent des difficultés psychologiques dans leur vie scolaire, et il travaille en partenariat avec les enseignants. Sa formation est de quatre ans et correspond à un Master 1, mais elle inclut un stage long au sein d’une classe pendant un an.
  • le neuropsychologue : c’est un psychologue spécialisé dans les troubles cognitifs ; il est habilité à faire passer certains tests qui permettent d’identifier et d’orienter une personne.
  • le psychologue du développement : c’est un psychologue spécialisé dans le développement de la personne, il travaille souvent dans un cadre de recherche.
  • le psychologue social : c’est un psychologue spécialisé sur les comportements des individus au sein de groupes. Souvent chercheur, il peut être aussi intervenant dans certains cadres où des conflits apparaissent : entreprises, institutions, écoles.
  • enfin, le psychologue clinicien : (voir paragraphe ci-après)

Un psychologue qui s’occupe du bien-être psychique : le psychologue clinicien

Le psychologue clinicien possède une formation orientée sur le soin psychique à la personne. Il est diplômé d’un DESS ou d’un Master 2 professionnel obtenu après cinq ans de formation théorique dans une université de Sciences Humaines et possède une formation pointue en psychopathologie et en psychanalyse, augmentée d’une expérience acquise aux cours de stages en institutions spécialisées auprès d’autres psychologues cliniciens. Le mot « clinicien » signifie au chevet du patient, c’est-à-dire avec une dimension de soin et de proximité, voire d’intimité. Il est formé à l’écoute individuelle, dans le respect de l’intégrité et de l’unicité de la personne humaine quel que soit son âge et sa situation personnelle.

Il est tenu de respecter le code de déontologie des psychologues (en savoir plus), et le numéro Adeli attribué par l’ARS (l’Agence Régionale de Santé) garantit à ses patients qu’il répond aux exigences de son titre.

Professionnel formé au diagnostic, il dispose d’outils spécifiques.

La profession de psychologue clinicien a hérité de la médecine un objectif diagnostique qui permet l’orientation des personnes vers des professionnels adaptés à leur situation, mais aussi une pratique à visée de traitement (clinique et thérapeutique) d’un état de souffrance.

Le psychologue clinicien dispose d’outils de compréhension de la psyché dont certains sont réservés à son usage exclusif : ainsi les médecins psychiatres, par exemple n’ont pas la formation permettant d’utiliser certains tests utilisés par les psychologues cliniciens. Par exemple, le psychologue clinicien est en mesure d’établir le bilan psychologique d’une personne, en général à des fins d’orientation de cette personne vers les structures ou les professionnels de la santé les plus adaptés.

Les psychanalystes

Les psychanalystes sont des professionnels organisés et rassemblés sous l’égide de sociétés qui ne sont pas habilitées par l’état, comme le sont au contraire les Universités. En effet, bien que dès son origine et sa théorisation (par le médecin neurologue viennois Sigmund Freud) la psychanalyse soit un savoir doublé d’une technique destinée à soigner des patients atteints de pathologies mentales et à les mener vers la guérison, elle peut aussi être vue comme une discipline de développement personnel. Mais il est très important de considérer que ces spécificités ne s’opposent pas, et que l’on doit considérer, comme l’a écrit Canguilhem, qu’il y a une continuité entre le Normal et le Pathologique, qui nécessite de penser l’aspect psychothérapique comme étant inclus de lui-même.

La multiplicité des écoles et les diverses théories – parfois en partie opposées – qui la sous-tendent, ont rendu la psychanalyse populaire en Europe et dans certaines parties du Monde, comme en Amérique du Sud (et notamment en Argentine), mais aussi controversée sur certains de ses aspects théorico-cliniques, ou encore physiologiques et biologiques notamment suite à l’avènement des neurosciences et de l’imagerie médicale.

La difficulté de valider scientifiquement la psychanalyse

La complexité sous-jacente à la psychanalyse, dont l’objet de travail est « la psyché » (et notamment la conflictualité psychique liée aux désirs inconscients du sujet), ainsi qu’une grande variabilité théorico-clinique, sont à l’origine d’une difficulté (admise par tous et notamment par les psychanalystes eux-mêmes) à la question de sa validation scientifique. On ne peut pas conclure de cette difficulté une invalidation (et ce serait une erreur de le faire), mais il faut admettre que celle-ci a joué et joue toujours en sa défaveur. Toutefois, les psychanalystes, souvent issus, comme Freud, du monde des médecins, ont toujours montré une forte rigueur intellectuelle, et il ne faut pas oublier que tout psychanalyste est forcément passé par – au moins – un divan.

La psychologie clinique tient compte de la psychanalyse

Ceci d’ailleurs permet de comprendre qu’être psychanalyste n’est pas exclusif de la profession de psychologue ou de psychiatre, ce qui est très important. La psychologie clinique, notamment, utilise des notions propres à la psychanalyse, et il serait donc erroné de vouloir catégoriser ces entités en les excluant, bien que ce soit un peu ce que nous faisons dans cet article par souci de clarté.

La psychanalyse en mal de reconnaissance.

En tous cas, la difficulté d’évaluer les résultats cliniques obtenus par l’intermédiaire de l’application personnelle (et/ou institutionnelle) de la psychanalyse explique en partie pourquoi, au moment de la réglementation sur l’obtention du titre de psychothérapeute entre 2010 et 2012, les psychanalystes n’ont pas été d’emblée reconnus comme psychothérapeutes, alors que les psychiatres, puis les psychologues, ont rapidement obtenu ce statut du fait de la reconnaissance officielle de la qualité de leur formation (qui inclut une formation à la recherche clinique appliquant la méthode scientifique).

Il est par ailleurs important de noter que même si l’Etat ne donne pas automatiquement le titre de psychothérapeute aux psychanalystes, les systèmes de formation et de reconnaissance – internes aux sociétés psychanalytiques – qui mènent à l’autorisation d’exercer en tant que psychanalyste sont souvent exigeants et confèrent de ce fait aux psychanalystes de réelles compétences en santé mentale.

Les psychothérapeutes

La profession de psychothérapeute a été réglementée depuis une loi 2010. Il s’agit d’un titre qui peut être obtenu sous conditions par différents professionnels (psychiatres, psychologues, psychanalystes, autres thérapeutes). Un psychothérapeute est donc désormais un professionnel de la santé mentale habilité et reconnu. L’utilisation de ce titre certifie que le professionnel dispose de connaissances suffisantes en psychopathologie et de compétences spécifiques dans au moins une technique psychothérapique. Une remarque : les psychiatres et les psychologues cliniciens sont à peu de choses près d’emblée psychothérapeutes, parce que leur formation initiale valide les conditions légales d’obtention du titre.

Remarquons que la psychanalyse peut être considérée comme une technique psychothérapique, mais au vu de la variété des formations d’analystes et de leur plus ou moins grande exigence, les psychanalystes n’ayant pas déjà un diplôme de psychiatre ou de psychologue ne sont pas directement reconnus en tant que psychothérapeutes. S’ils désirent obtenir ce titre, ils doivent donc passer par une formation complémentaire délivrée par un organisme habilité à délivrer cette accréditation. 

Nuage de mots quel psy choisir ?

Parmi les « psys » lequel choisir ?

Un psychologue est-il psychothérapeute ?

Non, un psychologue au sens large du terme n’est pas forcément psychothérapeute. Tout dépend de sa spécialisation. S’il est psychologue du travail, il devra valider une formation en psychopathologie ainsi que des stages pour devenir psychothérapeute. Par contre, s’il est psychologue clinicien et qu’il est inscrit au registre ADELI, il pourra bénéficier du titre de psychothérapeute sans formation supplémentaire. En effet, la loi de 2010 réglemente le titre de psychothérapeute et l’attribue de plein droit aux psychiatres et aux psychologues cliniciens.

Rencontrer un psychologue

Choisir son psychothérapeute : Pourquoi rencontrer un psychologue ?

Bonjour,
c’est probablement parce que vous recherchez un psychologue ou un psychothérapeute à Paris ou dans les environs que vous avez trouvé cette page. Vous y êtes le/la bienvenu(e), ce site a pour but de vous informer.

« Je ne m’en sors pas en ce moment, et si j’allais consulter quelqu’un ? »

Traverser les difficultés

Peut-être vivez-vous des difficultés personnelles, actuelles, ou parfois anciennes, qui vous font réaliser que vous avez du mal à vivre, et vous avez commencé à vous mettre à la recherche d’un « psy », un professionnel de l’écoute et de la relation, pour vous permettre de vous sortir de l’ornière dans laquelle vous avez l’impression d’être depuis quelque temps.

Vous pourrez trouver quelques unes des raisons pour lesquelles vous pouvez consulter en lisant l’article « Identifier le malaise : premier pas pour retrouver le mieux-être« 

Voir un psychologue est un véritable choix, un choix personnel mais utile, parce qu’il va vous permettre de vous poser en confiance afin de pouvoir parler de vos difficultés. Rencontrer un psy, c’est aussi choisir de prendre un temps qui vous est dédié afin de retrouver une voie personnelle vers le mieux-être, quitter le malaise.

Vous ne voyez peut-être pas trop d’issue pour le moment, mais vous verrez que cela peut se faire, oui, et surtout avec vos mots à vous.

Qui peut voir un psychologue ?

Qui peut voir un psychologue ?

Tout le monde, à tout âge de la vie, parce que chaque personne évolue tout au long de sa vie, et pas seulement pendant la jeunesse. Ainsi, que l’on soit enfant, pré-adolescent, adolescent, jeune adulte, adulte, ou adulte sénior, chacun rencontre parfois sur son chemin de vie des difficultés. Il existe cependant pour certains âges de la vie des psychologues plus spécialisés. Par exemple, il existe des consultations dites de périnatalité, pour les enfants en bas âge et leur mère, ou encore des psychologues spécialisés en gérontologie pour les personnes âgées.


Quel «psy» choisir parmi les différents professionnels ?

Choisir son psy : quel «psy» choisir parmi les différents professionnels ?

Il y a beaucoup de noms qu’on entend et qui s’appliquent aux professions en lien avec la santé mentale : psychothérapeute, psychiatre, psychologue, psychanalyste, coach de vie, etc.

Cela induit parfois une certaine confusion, parce qu’en fait, tous n’ont pas la même formation ni les mêmes techniques. Il est donc utile de s’informer un peu avant d’aller consulter quelqu’un.

Choisir un psychologue clinicien

Le psychologue clinicien est largement reconnu, parce qu’il est formé au diagnostic psychologique et qu’il peut orienter les personnes d’une part, mais qu’il peut aussi et surtout fixer un cadre de travail indépendant et de qualité, permettant un véritable soin auprès des personnes, à court ou long terme.

Si vous voulez en savoir plus : Mieux comprendre ce que recouvre le terme « psy »


Vous avez dit : psychologue «clinicien» ? Qu'est-ce que ça signifie ?

Vous avez dit : psychologue «clinicien» ? Qu’est-ce que ça signifie ?

Le psychologue clinicien est un professionnel de la santé mentale reconnu par l’état. Il est obligatoirement diplômé de l’Université et possède une formation pointue en psychologie générale, psychopathologie et en psychanalyse. Son travail se situe à plusieurs niveaux. Tout d’abord, c’est un travail à visée de diagnostic et d’orientation. Puis vient la dimension thérapeutique de soin à la personne, autrement dit de psychothérapeute.  Le mot « clinicien » signifie justement « au chevet du patient ». Ce mot met l’accent sur cette dimension de soin et de proximité à la personne, presque d’intimité.


Puis-je faire confiance au psychologue ?

Puis-je faire confiance au psychologue clinicien ?

Oui, parce qu’il est formé à l’écoute individuelle, dans le respect de l’intégrité et de l’unicité de la personne humaine quel que soit son âge et sa situation personnelle. Il respecte le secret professionnel, qui est nécessaire pour que chaque personne suivie puisse se sentir en sécurité, au regard de ce qu’elle pourrait dire d’elle-même et qui pourrait la mettre en position de fragilité si cela se faisait dans un contexte familial, professionnel ou amical.

Le travail du psychologue – de manière générale – doit respecter une éthique forte, est il est tenu de respecter le code de déontologie des psychologues (en savoir plus sur la déontologie).

mains psychothérapeute

Ces mains nouées s’expriment à un moment où la parole est en oeuvre. Pour tenter de dénouer des difficultés en présence de l’Autre…